Etat de l’archéologie au Proche-Orient
Entrée de l’Oriental Institute de Chicago
Le financement de l’archéologie au Proche-Orient est traditionnellement, depuis ses débuts au 19ème siècle, le fait d’institutions étrangères, le plus souvent occidentales (Universités, Musées, Instituts de recherche…) auxquelles sont venues progressivement se joindre dans le courant du 20ème siècle des institutions locales (Universités, services des Antiquités,…).
Carte du Proche-Orient
A l’heure actuelle, l’état de la recherche archéologique au Proche-Orient reste mitigé. Alors que les travaux ont été bloqués dans certains pays à cause de leur situation politique (Syrie, Iraq, Yemen, Afghanistan, Pakistan), d’autres régions restent d’importants lieux de recherche, telles la Turquie, le Caucase, l’Asie Centrale et la plupart des pays de la péninsule arabique. Enfin, des zones longtemps fermées sont redevenues accessibles depuis quelques années ; c’est le cas notamment de l’Iran.
Vue aérienne du barrage construit sur la rivière Seymareh, Iran de l’Ouest (Luristan)
Dans le cas de l’Iran à l’heure actuelle, quelques rares missions internationales mises à part, les archéologues Iraniens sont très souvent bloqués par la situation économique de leur pays qui ne permet un important financement des travaux de terrain que dans de rares cas, suite notamment à la construction de barrages. L’aménageur public, le Ministère de l’Énergie, débloque ainsi des fonds de sauvetage pour l’étude des sites menacés par la montée des eaux, comme cela a été le cas récemment dans le bassin de la rivière Seymareh, dans l’ouest du pays.
La recherche archéologique est cependant très généralement au point mort, non par manque d’expertise scientifique ou de volonté politique, mais en raison de l’absence de moyens financiers.